Festival du maraîchage de Bio Centre : Des producteurs optimisent leurs pratiques
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Auteur : COISNE Marion
Revue :
BIOFIL (
), N° 153 | p. 34-37
Editeur : ÉDITIONS FITAMANT
Le festival du maraîchage bio 2024, organisé par Bio Centre dans le Cher, a été l’occasion de mettre en avant des pratiques innovantes. Alexandre de la Crompe est maraîcher, dans le Loir-et-Cher, sur 2,5 ha de plein champ et 3 600 m² en multitunnels. Il commercialise principalement en Amap, pour un chiffre d’affaires de 90 000 € en 2023. Il se base sur une optimisation de l’utilisation des surfaces, il n’implante que des mottes et il dédie un de ses 12 tunnels aux plants. Il n’effectue aucun travail du sol. Sous tunnel, il met en place des successions rapides sans couverts végétaux. Face aux limaces et aux campagnols, il utilise un molluscicide bio et des pièges. En plein champ, il utilise du paillage, des bâches et des couverts végétaux (dont un mélange hiver et un mélange été). Yorick Dufour est maraîcher dans le Loiret, sur 1,2 ha de plein champ et 2 500 m² de tunnels ; Michel Berrué, aujourd’hui à la retraite, était installé dans le Loiret sur une ferme de 1 ha de plein champ et 3 000 m² de tunnels. Les deux maraîchers témoignent de leur expérience sur sol hydromorphe. Ils travaillent en planches permanentes surélevées de 20 cm. Les passe-pieds sont travaillés avec fissuration en profondeur pour éviter un tassement trop fort. Les deux producteurs conseillent d’utiliser un tracteur à 4 roues motrices. Le travail des couverts végétaux et celui du sol se font en plusieurs étapes, avec un broyage et un passage de rotavator sur les engrais verts, puis un passage de canadien sur 8-10 cm et, pour finir, un Actisol sur 20-30 cm, avec de préférence une semaine de latence entre chaque passage. La fertilisation est réalisée avant l’utilisation d’un Cultirateau ou d’un Vibroplanche. Pour déterminer les dates d’intervention, les deux producteurs conseillent de suivre l’état du sol par des observations à la bêche.