Quand et comment … Détruire les couverts végétaux d’hiver ?
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Auteur : ROLLAND Céline
Revue : SYMBIOSE ( ), N° 296 | p. 24-26
Editeur : SYMBIOSE
La destruction d’un couvert végétal d’hiver demande de l’attention dans le choix de la période et de la méthode de destruction. Idéalement, il faut chercher à détruire le couvert le plus tard possible pour favoriser une biomasse importante et faciliter sa décomposition grâce aux températures plus élevées. Si l'objectif est de dynamiser la vie du sol, il sera possible de détruire deux couverts successifs jeunes plutôt qu’un seul vieux, qui devient trop ligneux. Le ratio C/N du couvert modifie aussi la période optimale de destruction du couvert, afin de faire coïncider la minéralisation de l’azote avec la date du semis de la culture : un ratio C/N faible (légumineuses) permet de détruire le couvert jusqu’à 3 semaines avant le semis, alors qu’un ratio C/N élevé (graminées, crucifères) nécessite de détruire le couvert 2 mois avant le semis. La méthode MERCI permet d’estimer la quantité d’azote disponible après destruction du couvert. La destruction en elle-même doit se faire sur sol ressuyé pour limiter le tassement. Sur un couvert jeune, on pourra appliquer un rouleau, qui écrasera simplement la végétation. En cas de forte biomasse, ou sur une prairie, le mulchage de surface, réalisé par exemple avec un rotovator réglé sur 2 à 4 cm de profondeur, est conseillé. Le broyage est efficace mais assez énergivore. Le fauchage, à vitesse élevée, est également possible ; cette technique est notamment pertinente pour les couverts à double végétation, lorsqu’il faut casser la floraison des espèces d’automne sans détruire le futur couvert de printemps. L’article est complété par un cas concret (Julien Le Priol, Morbihan) : la destruction d’un couvert de moutarde, phacélie, trèfle, radis, avant une culture d’orge de printemps.