Etude Coface sur la filière bio
L'assureur-crédit Coface a publié une étude, "France : le secteur bio est-il condamné à renier ses principes ?"
Dans cette étude, Coface estime que la filière bio devra sans doute muter pour accroître ses rendements et son échelle de production. Sinon, elle sera contrainte de recourir plus aux produits importés. Selon les données de Coface, les exploitations bio affichent une bonne santé financière. Les filières qui ont une part plus importante de production issue de l’agriculture bio sont aussi celles qui ont enregistré moins de défaillances d’entreprises sur la période 2012-2016, faisant preuve de plus de résilience. D’après Coface, une augmentation de +10 % de la part du bio dans la production totale d’une filière est associée à une baisse de -11 % des défaillances d’entreprises.
Selon Coface, la volonté d’une partie des agriculteurs bio français de conserver une taille « humaine » en opposition à une agriculture conventionnelle, dite « intensive », sera mise au défi face à une tendance inévitable à l’agrandissement des exploitations et à la concentration du secteur de la distribution bio. La force de frappe des grands groupes français de la distribution est considérable, malgré un récent rééquilibrage des forces : en 2016, la part de marché des grandes et moyennes surfaces est de 45 %, soit -4ppt depuis 2011, contre 30 %, soit +5ppt, pour les distributeurs spécialisés en réseau.
Le scénario d’un marché bio dénaturé de certains de ses fondements originels, comme les circuits courts, la faible empreinte carbone, l’ancrage social ou la répartition équilibrée de la valeur produite, pourrait devenir réalité en cas de passage trop rapide à un financement par le marché.
Date : 12 décembre 2017 Source(s) : Communiqué de presse Coface