L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) suggère qu’une réduction des populations de pollinisateurs de l’ordre de 10 % après un traitement est tolérable. Une affirmation contestée par des ONG.
Dans un document technique, publié le 28 janvier, l’Autorité européenne de sécurité des aliments, dans le cadre de la refonte des méthodes d’évaluation des risques des pesticides pour les abeilles et les pollinisateurs, présente des éléments scientifiques visant à fixer le seuil des dégâts « acceptables » d’un agrotoxique (traitement phytosanitaire) sur les populations d’abeilles sauvages. Un seuil qui permettra d’autoriser ou non la mise sur le marché de nouvelles substances.
L’EFSA précise qu’elle ne décide pas des objectifs de protection – décision qui relève du politique – mais qu’elle fournit un simple appui scientifique aux Etats membres et à la Commission européenne. L’EFSA a établi la variabilité naturelle des populations d’abeilles sauvages, de l’ordre de 10 %, et se base dessus pour justifier un seuil acceptable de réduction de population de l’ordre de 10 %, consécutif à l’exposition au produit évalué.
Cependant, pour Pesticide Action Network (PAN), la référence choisie provient de données obtenues en milieu agricole où les insectes sont déjà exposés aux produits agrochimiques et ce seuil ne fera que poursuivre la disparition des abeilles.