Les brèves d'ABioDoc

Chaque mois, ABioDoc rédige des brèves sur l'actualité de l’agriculture biologique. Ce sont de courts résumés reprenant une information importante, issue de notre veille. Elles peuvent concerner des appels à projets, des partenariats, l’évolution de la réglementation ou de la politique agricole, etc. Accessibles dans le Biopresse, elles ne sont pas disponibles pour ceux qui ne sont abonnés qu’aux infolettres thématiques par exemple.

Vous ne souhaitez rien rater de nos brèves ? Rien de plus simple, il suffit de vous créer un compte et de vous abonner gratuitement à la réception des brèves en pdf.

L’Assemblée nationale a voté l’interdiction de la culture de maïs transgénique

L’Assemblée nationale a adopté, le 15 avril 2014, une proposition de loi visant à interdire la culture de maïs transgénique en France. Le texte, approuvé par la majorité des députés, reprend le projet de loi soutenu par Alain Fauconnier, sénateur PS, rejeté par le Sénat le 17 février dernier. Il interdit la mise en culture de variétés de maïs génétiquement modifiés et confère aux autorités administratives le pouvoir de décider de la destruction des cultures enfreignant ce moratoire. Cette interdiction est assez large puisqu’elle concerne tout type de maïs transgénique. Les variétés MON810 de Monsanto et Pioneer TC1507 sont donc toutes deux concernées. Pour le groupe écologiste de l’Assemblée nationale, « cette adoption est toutefois assombrie par le rejet des amendements écologistes qui visaient à étendre l’interdiction de culture à toutes les plantes OGM. » Cependant, le risque d’annulation de ce règlement par le Conseil d’État est élevé, car la haute juridiction administrative a déjà annulé par deux fois des arrêtés semblables pour non-respect de la réglementation européenne. Des risques de contamination illégale existent également. Ainsi, le 15 avril, Greenpeace a révélé que « des semences de maïs « certifiées sans OGM », vendues en 2013 et 2014 par le semencier espagnol Semillas Fitó à des agriculteurs français, contiennent jusqu’à six OGM différents ». Selon l’association, le cabinet de Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, a pris rendez-vous avec elle le 16 avril pour avoir plus de renseignements et mener son enquête. L’association a en effet fait tester, par le laboratoire indépendant Eurofins, trois échantillons de trois kilos de semences de maïs commercialisées en 2013 et 2014, choisis aléatoirement. Des traces d’au moins trois OGM différents ont été retrouvées dans chaque échantillon. « Ces OGM ont été vendus, semés et cultivés dans les champs, on ne sait où en France, à l’insu d’agriculteurs qui ne souhaitaient pas planter d’OGM mais qui ont été trompés par ce semencier », explique Anaïs Fourest, chargée de campagne agriculture à Greenpeace.

Source : www.actu-environnement.com,
16 avril 2014