La question du bilan environnemental des circuits courts est abordée par l’ADEME dans un avis daté du 27 juin.
« En termes d’impact sur l’environnement, la diversité de ces circuits ne permet pas d’affirmer qu’ils présentent systématiquement un meilleur bilan environnemental que les circuits longs, notamment en matière de consommation d’énergie et d’émissions de gaz à effet de serre », écrivent les auteurs. Selon eux, les modes et pratiques de production restent plus déterminants en matière de bilan environnemental que le mode de distribution, notamment pour les produits de saison.
Pour l’ADEME , les gaz à effet de serre sont l’une des variables principales entre les différentes modalités de circuits courts. « Si les moyens de transport utilisés sont inadaptés, si la logistique est insuffisamment optimisée », les émissions de GES peuvent vite croître. Quand, à l’inverse, « optimisés et sous certaines conditions, les circuits courts de proximité présentent un potentiel intéressant en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre. » L’ADEME précise que le déplacement du consommateur est important dans cette perspective : rationaliser le transport des marchandises « en gros » perd du sens si le kilométrage des produits, dans le coffre du consommateur, est trop élevé.
L’ADEME met toutefois en avant l’enclenchement d’un cercle vertueux avec les circuits courts ou de proximité : en renforçant le lien entre producteur et consommateur et en fluidifiant l’expression des attentes réciproques entre eux, ils présentent « un réel potentiel en matière de consommation durable ».