Tannins, huiles essentielles, saponines… Utilisés dans l’alimentation des ruminants, les extraits de plantes contribuent à la régulation du fonctionnement de l’écosystème microbien. « Ces derniers apparaissent notamment comme des candidats prometteurs pour réduire la production de méthane en agissant sur les bactéries ruminales », a rappelé Corine Bayourthe, de l’Ecole supérieure agronomique de Toulouse, lors de la dernière session Aftaa, à Paris. Mais ces effets positifs, démontrés in vitro, sont parfois contrebalancés par une inhibition globale des fermentations ruminales, et donc préjudiciables. Si des effets favorables sont obtenus in vitro, ils ne s’avèrent pas aussi marqués, voire même absents in vivo. Pour les tannins, par exemple, selon la dose, la structure et la source, l’activité vis-à-vis des microorganismes du rumen peut se révéler très différente. Et selon l’espèce et la souche bactérienne, les microorganismes apparaissent plus ou moins sensibles. La nature de la relation pourrait être un élément explicatif.
Source : Réussir Lait n° 253, déc. 11