Malgré les 189 millions de victimes annuelles des catastrophes climatiques dans les pays du Sud, les pays riches bloquent l'adoption d’un mécanisme international de solidarité financière pour les pertes et dommages liés au changement climatique, particulièrement dans les pays en développement qui paient le prix fort d'une crise climatique qu'ils n'ont guère contribué à provoquer.
Un rapport, intitulé "Le coût du retard", a été récemment publié par la Loss and Damage Collaboration, soutenue par une dizaine d’organisations (Oxfam International, Care International, ActionAid, ICCCAD…).
Le rapport estime que, depuis 1991, 79 % des décès enregistrés et 97 % du nombre total de personnes touchées par les conséquences des événements climatiques extrêmes l’ont été dans les pays en développement. Il révèle également que 55 des pays les plus vulnérables au changement climatique ont subi des pertes économiques liées au climat d’environ 500 milliards de dollars entre 2000 et 2019. Sur la même période, l'industrie des énergies fossiles a réalisé suffisamment de profits pour couvrir près de soixante fois ce coût.
Les auteurs du rapport demandent que les pays riches acceptent, à la COP27, la création d’un mécanisme de financement des pertes et dommages (terme utilisé pour désigner les effets destructeurs du changement climatique non évités par des mesures d'atténuation ou d'adaptation).
Lien vers le rapport "The Cost of Delay : Why Finance to Address Loss and Damage Must Be Agreed at COP27" : https://www.lossanddamagecollaboration.org/publication/cost-of-delay-why-finance-to-address-loss-and-damage-must-be-agreed-at-cop27