A défaut de mesures concrètes de lutte contre le changement climatique, le monde pourrait bien subir les conséquences catastrophiques d’une hausse de 4 degrés Celsius de la température moyenne d’ici la fin du siècle. C’est ce que réaffirme un nouveau rapport scientifique commandé par la Banque mondiale et publié le 18 novembre. Ce document réunit les données scientifiques les plus récentes sur le climat. Elaboré, pour la Banque mondiale, par le Postdam Institute for Climate Impact Research (PIK) et par Climate Analytics, il indique par ailleurs que les engagements actuels de réduction des émissions de gaz à effet de serre ne permettront guère d’atténuer cette hausse de la température moyenne. Des centaines de millions de personnes seront touchées par les conséquences de ce scénario : vagues de chaleur extrême, baisse des stocks mondiaux de denrées alimentaires, perte d’écosystèmes et de biodiversité, élévation dangereuse du niveau des mers.
Selon le rapport, le verdict scientifique est sans appel : les activités humaines sont responsables du réchauffement de la planète, et ce réchauffement se traduit déjà par des changements observables, alors que la température moyenne globale ne dépasse actuellement que d’environ 0,8° C les niveaux préindustriels. Une augmentation de 0,8 à 2° C ou plus entraînera des risques beaucoup plus importants. Si le réchauffement climatique mondial approche ou dépasse les 2° C, cela risque de déclencher des éléments de basculement non linéaires, comme la fonte de la calotte glacière de l’Antarctique occidental, qui donnerait lieu à une élévation plus rapide du niveau des mers, ou le dépérissement de la forêt amazonienne, qui affecterait énormément les écosystèmes, les fleuves, l’agriculture, la production énergétique et les moyens de subsistance.
Source : http://www.campagnesetenvironnement.fr, 20 nov. 12