La colère agricole est aussi présente chez les agriculteurs bio, qui connaissent les mêmes inquiétudes sur le revenu et le partage de la valeur que leurs collègues conventionnels. Et pour cause, les démarches de qualité sont parmi les plus impactées par l’inflation et la baisse du pouvoir d’achat. Depuis deux ans les consommateurs se détournent des produits qui promettent la transition environnementale, dont la bio fait partie. De même, la nouvelle PAC a in fine abouti à une baisse de plus de 50% de la rémunération environnementale des agriculteurs bio. Que ce soit par manque d’argent ou par manque de compréhension, le modèle de transition agricole souhaité par la société n’est pas financé. Les agriculteurs étant des chefs d’entreprise comme les autres, ils ne peuvent pas porter sur leurs épaules la transition agro-écologique.
Or, alors que les acteurs des filières biologiques ont chiffré les pertes à 550 millions d’euros depuis deux ans, le premier ministre Gabriel Attal a annoncé, le 26 janvier, avoir l‘intention de « remettre 50 millions d’euros sur la filière bio ». Pour les 60 000 fermes biologiques françaises, cela correspond à une aide de 833 euros par ferme biologique, ce qui est largement insuffisant pour la FNAB.
La FNAB réitère ses demandes, qui sont :
• Un plan de soutien à la Bio à hauteur de 300 M€,
• L’affichage d’une vraie volonté de soutenir ces modèles dans la durée avec une PAC ambitieuse sur la bio,
• Un suivi dédié de l’évolution du revenu des agriculteurs engagés dans des démarches de qualité.
Lien vers le communiqué de presse du 26 janvier : https://www.fnab.org/la-societe-ne-peut-demander-aux-agriculteurs-de-financer-la-transition/
Lien vers le communiqué du 27 janvier : https://www.fnab.org/833-e-par-ferme-monsieur-le-premier-ministre-la-bio-ne-vous-dit-pas-merci/