Les brèves d'ABioDoc

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Dette écologique française

L'évaluation des coûts écologiques non payés (CENP), c'est-à-dire des montants qu'il faudrait mobiliser pour prévenir les dégradations environnementales ou restaurer les milieux naturels, permet d'introduire la notion de "dette écologique". En effet, celle-ci totalise les CENP annuels accumulés à partir du moment où les capacités d'absorption des écosystèmes ont été dépassées. En s'appuyant sur cette méthode, il apparaît que les nouveaux objectifs européens en matière de qualité de l'air "entraînent une réévaluation à la hausse de la dette écologique", explique le Commissariat général au développement durable (CGDD) du ministère de l'Ecologie. Selon le CGDD, "les normes européennes [en matière de pollution atmosphérique] en vigueur jusqu'à la fin 2013 s'accompagnent d'une dette écologique de très faible ampleur alors qu'il en va tout autrement pour les nouvelles qui sont proposées aujourd'hui par l'UE".

Telle est la principale conclusion d'une étude du CGDD intitulée "les coûts écologiques non payés relatifs aux émissions dans l'air" et publiée le 28 mai. L'objet de l'étude est d'évaluer les CENP des émissions atmosphériques en matière de changement climatique et de pollution atmosphérique, notamment parce que le PIB ne prend pas en compte certaines atteintes à l'environnement à l'origine de pertes de bien-être, telles que l'air pollué, les paysages dégradés ou certains impacts sanitaires.

En matière de pollution atmosphérique, ce sont
4,4 milliards d'euros de financements annuels qui sont à trouver.

S'agissant des impacts climatiques, le CGDD s'est appuyé sur les travaux ayant chiffré le coût de la mise en œuvre du "facteur 4", et notamment le rapport du Comité Trajectoires 2020-2050 qui chiffre le coût de trois trajectoires différentes. "Le cumul des coûts totaux annuels sur la période se situe entre 260 à
440 milliards d'euros"
, indique le CGDD.

Source : www.actu-environnement.com, 3 juin 2014