En avril 2011, un membre du ministère de l'Environnement chinois a reconnu que des semences de riz GM " étaient présentes dans plusieurs provinces du fait d'une gestion déficiente ". Ces semences ont été retrouvées suite à une enquête menée par quatre ministères. Cette déclaration est donc la reconnaissance officielle par les autorités chinoises d'une situation que l'association Greenpeace suspectait déjà en 2010. A l'époque, l'ONG avait soupçonné une telle présence de riz GM aux champs dans les régions de Hubei et du Hunan, après avoir découvert que deux supermarchés, ainsi que les réserves nationales chinoises distribuaient du riz GM Bt63 pourtant non autorisé commercialement.
Pour l'heure, aucune information plus précise n'est disponible, notamment quant à la nature des riz transgéniques retrouvés, les surfaces incriminées et la destination du riz concerné. Côté européen, le système d'alerte rapide pour l'alimentation humaine et animale a répertorié 15 alertes depuis le 1er janvier 2011 (109 depuis le 1er janvier 2006) pour des présences de riz transgéniques non autorisés en provenance de Chine. Les riz transgéniques en cause sont le riz Bt63, KMD1, KeFeng6, Cry1a, tous manipulés pour produire une protéine insecticide Cry. Les produits alimentaires analysés et dans lesquels les traces de riz ont été retrouvées sont des nouilles, du vermicelle, des crackers. A noter que d'autres céréales transgéniques ont été retrouvées dans l'Union Européenne en provenance de Chine : sésame, haricot et lin. Le 9 février 2010, suite à cette contamination des produits importés contenant encore du riz Bt63, la Commission Européenne annonçait aux Etats membres réunis au sein du Comité permanent de la chaîne alimentaire et de la santé animale (CP CASA) le besoin de renforcer les mesures d'urgence.
Lien : http://www.infogm.org/spip.php'article4849
Source : Communiqué Inf'ogm, 29/06/11