Des scientifiques de l’Inra ont mené une expérience sur l’influence des odeurs sur la reproduction des ovins. Ils ont exposé, pendant quinze jours, de jeunes brebis à un bélier fortement parfumé à l’eau de lavande. Or, six mois plus tard, il suffisait de faire sentir à ces mêmes femelles l’odeur de cette plante aromatique pour stimuler la sécrétion de LH (hormone lutéinisante).
Cette expérience démontre qu’une association doit se former entre la reproduction et une odeur particulière pour que « l’effet mâle » fonctionne. De ce fait, on ne peut pas considérer les molécules responsables de l’effet mâle comme des phéromones. En effet, ces dernières fonctionnent, elles, toujours automatiquement, sans qu’un apprentissage soit nécessaire.
L’effet mâle est utilisé par certains éleveurs, notamment dans le sud de la France. Il leur permet, d’une part de synchroniser les naissances pour les concentrer sur une période définie de l’année, et d’autre part, de déclencher l’activité sexuelle des brebis au printemps afin d’obtenir des agneaux à contre-saison.
Source : Réussir Pâtre n° 591, fév. 12