Les brèves d'ABioDoc

Chaque mois, ABioDoc rédige des brèves sur l'actualité de l’agriculture biologique. Ce sont de courts résumés reprenant une information importante, issue de notre veille. Elles peuvent concerner des appels à projets, des partenariats, l’évolution de la réglementation ou de la politique agricole, etc. Accessibles dans le Biopresse, elles ne sont pas disponibles pour ceux qui ne sont abonnés qu’aux infolettres thématiques par exemple.

Vous ne souhaitez rien rater de nos brèves ? Rien de plus simple, il suffit de vous créer un compte et de vous abonner gratuitement à la réception des brèves en pdf.

Exposition des femmes enceintes à certains polluants environnementaux

L'Institut de veille sanitaire (InVS) a dévoilé, le 12 novembre, les premiers résultats d'exposition des femmes enceintes et de leur enfant in utero, au plomb, mercure et bisphénol A (BPA).

Des prélèvements biologiques (sang, urine, cheveux) ont été réalisés afin de mesurer le taux d'imprégnation des mères, ayant accouché en France métropolitaine en 2011. Elles font partie de la cohorte Elfe, lancée en mars 2011, qui s'est fixée pour objectif de suivre 20 000 enfants nés en 2011, de la naissance à l'âge adulte.

L'analyse des facteurs pouvant expliquer les niveaux d'imprégnation (alimentation, expositions professionnelles et environnementales, mode de vie) sera disponible en 2015. De nouveaux résultats concernant l'exposition des femmes enceintes aux phtalates, aux pesticides et aux composés polybromés et perfluorés seront publiés d'ici fin 2014.

La concentration moyenne de plomb a été mesurée à 8,30 microgrammes (µg) par litre (L) de sang, selon les prélèvements réalisés dans le sang de cordon chez 1 968 mères au moment de l'accouchement, indique l'InVS. Cela représente la moitié des niveaux de concentration observés en 2006 lors d'une précédente étude.

Près de 98% des mères présentaient des concentrations détectables de mercure dans les cheveux, avec une moyenne de 0,40 µg/g (grammes). Ces niveaux sont légèrement inférieurs ou équivalents à ceux mesurés lors de précédentes études en France et en Europe. "Ils sont en revanche supérieurs à ceux mesurés aux Etats-Unis. Cet écart peut potentiellement s'expliquer par des habitudes différentes de consommation de produits de la mer, principaux contributeurs à l'exposition au mercure", précise l'InVS.

Sur les 1 764 mères admises en maternité et prélevées, plus de 90% d'entre elles présentaient des concentrations détectables de BPA dans les urines, avec une moyenne de 0,70 µg/L, contre 2,5 µg/L relevés dans deux études en France réalisées entre 2003 et 2007.

L'étude de biosurveillance ne s'est pas penchée sur l'exposition aux substituts du BPA. Or, l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a alerté, en avril 2013, des risques sanitaires de trois bisphénols alternatifs (BPS, BPF et BPAP) utilisés par les industriels et aux mêmes "propriétés oestrogéniques potentiellement toxiques pour le consommateur".

Date
14 novembre 2014