Le 7ème Congrès Européen Bio, organisé les 3 et 4 juillet 2013, par le Groupe IFOAM-Eu à Vilnius (lituanie), a réuni environ 200 participants de 28 pays différents.
Le Congrès a été réparti en douze sessions plénières et groupes de travail pour pouvoir traiter des différents sous-thèmes, tels que la révision des systèmes de contrôle bio en cours ou la mise en œuvre d’un plan d’action en faveur de l’agriculture biologique.
Il est apparu clairement, à travers un certain nombre d’exposés, que la position de la Commission qui souhaite renforcer les contrôles bio par le biais de la Direction Générale de la Santé et des Consommateurs (DG Sanco) s’est heurtée à quelques critiques manifestes. Ce qui est à craindre, c’est qu’un produit biologique pourrait à l’avenir être mesuré principalement sur son absence de résidus, en fonction de l’analyse chimique. La filière insiste cependant pour que toute la chaîne de production alimentaire soit contrôlée afin de répondre aux critères imposés par l’agriculture biologique. Les participants ont tous convenu que le système de contrôle bio devrait à l’avenir être plus orienté contrôle des risques que contrôle de conformité réglementaire. Là où le risque est le plus élevé (comme par exemple dans le cas d’un élevage de grands troupeaux), il faudrait en particulier intensifier le contrôle.
Malgré la nécessité d’améliorer les contrôles bio, le président d’IFOAM, André Leu, d’Australie, a plaidé pour que les intérêts des petits agriculteurs à travers le monde ne soient pas oubliés. Les efforts visant à réduire les obstacles au commerce des produits biologiques à travers la reconnaissance mutuelle des normes tels que définis par le projet GOMA pour faciliter l’accès au marché mondial de l’agriculture bio, sont très prometteurs. Une autre approche réside dans les systèmes de contrôle conjoints (système participatif de garantie), qui sont déjà largement utilisés en Inde et en Chine.
Par ailleurs, l’appel unanime des participants à un nouveau plan d’action européen en faveur de l’AB permettrait d’améliorer le cadre politique et de répondre en même temps aux attentes des consommateurs.
http://www.organic-congress-ifoameu.org
Sources : Kai Kreuzer, http://www.bio-marche.info, 12 juil. 13