Avec les nappes phréatiques au plus bas, l’agriculture, première consommatrice d’eau, va se trouver en difficultés. Cependant, 71% des surfaces irriguées en France produisent des céréales, dont 50% sont exportées, ce qui pourra poser problème si l’eau agricole n’est qu’un moyen de préserver la balance commerciale, alors que l’eau potable va manquer.
Pour la FNAB, le Varenne de l’eau et du changement climatique aurait dû rappeler la hiérarchisation des usages de l’eau. Dans l’ordre, la ressource en eau doit permettre l’accès à l’eau potable, la préservation des milieux naturels, puis la production alimentaire. Par ailleurs, le Varenne de l’eau a décidé d’une accélération des projets de stockage de l’eau. Ainsi, aujourd’hui, l’approvisionnement en eau potable et la vie des milieux aquatiques sont devenus la variable d’ajustement des rendements agricoles.
À moyen terme, pour faire baisser la pression sur l’eau, on aura besoin de toutes les solutions : augmenter la capacité des sols à retenir l’eau, utiliser des végétaux plus résistants, développer des systèmes économes en intrants, reconstituer les paysages. Les principes de l’agroécologie plébiscités comme méthode d’adaptation par le GIEC dans son dernier rapport sont par essence mis en place par les fermes bio.
La FNAB souhaite une révision de la gouvernance de l'eau avec une meilleure représentation des acteurs agricoles alternatifs, dont les représentants de l’agriculture biologique font partie, et des citoyen-nes dans toutes les instances de gestion de l’eau.
Lien : https://www.fnab.org/journee-mondiale-del4eau-pour-un-pacte-de-sobriete-agricole/