Alors que l’Assemblée nationale débat du projet de loi d’orientation agricole, un collectif, initié par Philippe Camburet, président de la Fédération nationale d’agriculture biologique, estime nécessaire que la formation des futurs exploitants intègre les pratiques agricoles sans produits chimiques de synthèse. Une tribune a ainsi été publiée, dans Le Monde, le 13 mai.
Les programmes de l’enseignement agricole prévoient bien que l’agroécologie doit être intégrée dans tous les modules : la bio est possiblement partout et nulle part. Il n’y a pas de précision de durée, de définition précise de l’agroécologie ou des pratiques qui l’englobent, rendant la notion bien difficile d’appropriation pour les enseignant·es. Eux-mêmes expriment leur manque de ressources : 72% déclarent avoir besoin de plus de contenus techniques pour se sentir à même d’enseigner l’agriculture biologique.
Résultat, l’enseignement agricole ne répond pas aux attentes de son public : 72% des agriculteur·ices bio déclarent ne pas avoir suivi de formation en AB avant leur conversion ou leur installation.
Certains établissements s’engagent cependant par eux-mêmes, dans des démarches : ainsi, il existe, en France, 99 formations à orientation bio, ce qui est peu (moins de 5% des 2 773 formations production, transformation et commercialisation de l’enseignement agricole public).
Lien : https://www.fnab.org/loi-dorientation-agricole-il-faut-enseigner-la-bio-pour-susciter-des-vocations/