La loi d'avenir agricole, en instituant les groupements d'intérêt économique et environnemental (GIEE), a souligné l'intérêt des démarches collectives dans la recherche de la "double performance" économique et écologique. Les changements de pratiques, pour être efficaces, doivent en effet s'opérer au-delà de la simple parcelle. "La dimension collective est indispensable pour les enjeux environnementaux qui nécessitent une certaine échelle dans la mise en œuvre", souligne un rapport, publié le 21 octobre par le ministère de l'Agriculture.
L'étude passe au crible dix-sept projets collectifs mis en œuvre au cours de ces deux dernières décennies, dans le cadre des mesures agroenvironnementales (MAE). La présence d'un référent environnemental, qui est moteur de la dynamique territoriale, la définition d'objectifs clairs et la mise en place d'une évaluation font partie des leviers de réussite d'un projet, conclut le rapport. Le rapport dresse des préconisations pour la définition des programmes agro-environnementaux sur la période 2014-2020. La participation des GIEE y est souhaitable, mais pas indispensable : "L'articulation entre la dynamique à venir des GIEE, en tant que collectif agricole, et les mesures agroenvironnementales reste à inventer dans la mesure où les contours des GIEE restent génériques au moment où ces lignes sont écrites".