À l’appel de la FNAB, les bio se sont mobilisés à Paris, le 7 février, dénonçant le recul des exigences environnementales dans le monde agricole. Ils étaient environ 300, venus de la France entière, devant l’Assemblée Nationale, et soutenus par des organisations environnementales, des syndicats et des associations de bien-être animal. Une quarantaine de parlementaires – députés et sénateurs – ont rejoint le cortège, et une délégation a été reçue par le directeur de cabinet du ministère de l’Agriculture.
Alors que les revendications du monde agricole concernant les revenus sont largement partagées par la filière bio, les demandes concernant la réduction des normes environnementales sont, pour les manifestants, considérées comme un non-sens et mettent en danger la transition agroécologique de la France.
La FNAB rappelle que la moitié des jeunes qui s’installent en agriculture aujourd’hui le font en bio et, donc, que la bio ne doit pas être ignorée.
Alors que les filières bio ont chiffré les pertes qu’elles subissent à 550 millions d’euros sur deux ans, la FNAB demande au Gouvernement d’augmenter les aides d’urgence à la bio, les aides annoncées étant actuellement d'abord de 94 millions d’euros auxquels se sont ajoutés 50 millions d’euros. De plus, les bio réclament la revalorisation des aides PAC pour les agriculteurs bio, via un écorégime à 145€/ha/an, pour assurer la rémunération des services environnementaux qu’ils rendent.