Les brèves d'ABioDoc

Chaque mois, ABioDoc rédige des brèves sur l'actualité de l’agriculture biologique. Ce sont de courts résumés reprenant une information importante, issue de notre veille. Elles peuvent concerner des appels à projets, des partenariats, l’évolution de la réglementation ou de la politique agricole, etc. Accessibles dans le Biopresse, elles ne sont pas disponibles pour ceux qui ne sont abonnés qu’aux infolettres thématiques par exemple.

Vous ne souhaitez rien rater de nos brèves ? Rien de plus simple, il suffit de vous créer un compte et de vous abonner gratuitement à la réception des brèves en pdf.

Une monnaie CO2 pour inciter les éleveurs à produire propre

Le méthane entérique des ruminants représentait 5 % des émissions de gaz à effet de serre en France en 2010, soit l’équivalent de 26 Mt de CO2. Afin d’inciter les éleveurs à réduire les quantités de méthane émises par leurs vaches, Valorex et l’Association Bleu-Blanc-Coeur (BBC) ont mis en place une « monnaie CO2 » : les émissions de méthane des vaches sont régulièrement mesurées et leurs diminutions sont converties en quantité équivalente de CO2, déposée sur un « compte épargne CO2 » par BBC.
Cette monnaie permet ensuite aux éleveurs d’acheter divers produits insérés dans une démarche développement durable de fournisseurs et distributeurs qui acceptent d’être rémunérés pour partie en « tonnes de CO2 », qu’ils redonnent ensuite à BBC. Un « cercle vertueux » incitatif, tant pour les éleveurs que pour les fournisseurs. Les éleveurs peuvent se procurer des produits qui leur sont utiles pour moins cher, payés en euros et en CO2. Les fournisseurs, quant à eux, développent leur portefeuille client et diminuent leurs frais commerciaux. Les éleveurs qui souhaitent entrer dans la démarche s’engagent à nourrir leurs vaches avec des graines et fourrages riches en protéines et en Oméga 3 : lin, lupin, féverole, luzerne, etc., une alternative au système « maïs-soja » qui permet d’obtenir des produits de meilleure qualité nutritive car enrichis en acides gras insaturés et appauvris en saturés. Cette alimentation permet également de diminuer les émissions de méthane entérique, comme le prouve une étude menée par l’Inra et Valorex et publiée en 2001. Cette diminution du méthane émis peut aller jusqu’à 64 % mais se situe en moyenne aux alentours de 20 %.

Source : http://www.campagnesetenvironnement.fr, 14 fév. 12