Générations Futures a présenté à la presse, le 19 février, les résultats de son enquête portant sur la détection de pesticides dans les cheveux de salariés viticoles, et réalisée par le laboratoire Judzu Science. 25 personnes ont accepté de donner des échantillons, dont 15 salariés viticoles de la commune de Listrac, en Gironde. Ils sont en charge de travaux dans les vignes mais pas des traitements. Cinq autres sont ruraux, vivant à moins de 250 mètres des vignes, et cinq habitent loin de ces zones. 35 molécules ont été recherchées. Les prélèvements ont été réalisés en octobre et novembre 2012, les cheveux gardant l’historique des expositions à toute substance sur trois mois. Les résultats montrent que « les salariés sont plus exposés que les riverains qui eux-mêmes en ont plus que ceux qui résident loin des vignes ».
Parmi les résultats : quatre échantillons de cheveux sur quinze salariés présentent des traces ou résidus de dix pesticides. L’étude indique que la moitié des pesticides retrouvés est suspectée d’être cancérigène. Pour François Veillerette, porte-parole de Générations Futures, « notre enquête a ses limites en raison du nombre limité de volontaires testés et demande à être confirmée. Néanmoins, on a toutes les raisons de croire qu’elle est représentative de l’exposition des salariés viticoles et des proches riverains ».
Il demande aux pouvoirs publics de « retirer les produits classés cancérigènes et suspectés d’être perturbateurs endocriniens et que dans le cadre du plan Ecophyto, la réduction des usages soit tenue ». L’association demande aussi un accroissement de la distance de sécurité pour les zones non traitées proche des habitations et que les règles soient respectées comme l’obligation de non traitement avec des vents supérieurs à 19 km/h.
Source : http://www.campagnesetenvironnement.fr, 19 fév. 13