En 2007, un rapport du professeur Dominique Belpomme dénonçait l’impact sanitaire causé par la pollution massive des Antilles aux pesticides, massivement utilisés dans les bananeraies. Le rapport établissait un lien entre la pollution due aux nombreux pesticides organochlorés diffusés dans l’environnement depuis la dernière guerre et l’incidence croissante de plusieurs maladies ou affections (cancers, malformations congénitales, etc.). Les conclusions de ce rapport ont, depuis lors, été confirmées par de multiples études scientifiques, menées depuis 2007 par les chercheurs de l’ARTAC (Association indépendante de médecins et de chercheurs, spécialisée dans l’étude biologique, thérapeutique et clinique des cancers), sous la direction du Pr Belpomme. Selon la dernière d’entre elles, la Martinique détient le record du monde des cas de cancer de la prostate par habitant. Selon les chercheurs, l’augmentation de l’incidence de ce type de cancers n’est pas le fait d’efforts de dépistage, d’un certain mode de vie ou de prédispositions génétiques des peuples caribéens, mais résulte d’un « phénomène continu lié à l’environnement ». Or, il est plus que probable que le même schéma s’applique pour l’augmentation des cas de cancers du sein et du diabète de type 2, pour lequel les Antilles françaises affichent, là encore, un triste record.
L’association ARTAC espère que les autorités publiques interdiront, dans les plus brefs délais, toute utilisation de pesticides dans ces îles.
Source : Univers nature, 23 janv. 12