Le Conseil national de la transition écologique (CNTE), instance composée d'élus et de membres de la société civile, a rendu son avis sur la trajectoire de référence pour élaborer les politiques climatiques de la France (https://www.ecologie.gouv.fr/cnte).
La France doit se préparer à un réchauffement climatique allant jusqu'à +4°C d'ici à la fin du siècle sur son territoire européen. Dans son avis, le CNTE "propose de retenir, pour la trajectoire d'adaptation au changement climatique, l'hypothèse générale d'un réchauffement global [de la planète] de 3°C d'ici la fin du siècle, croisant 1,5°C en 2030 et 2°C en 2050". Or, +3°C au niveau mondial, pour la France métropolitaine, cela veut dire +4°C.
La France prépare son troisième Plan national d'adaptation au changement climatique (PNACC). La mouture précédente (2018-2022) se fondait sur des hypothèses moins pessimistes avec une hausse moyenne des températures de 2°C par rapport à l'ère préindustrielle.
Le réchauffement, provoqué principalement par notre consommation de charbon, de pétrole et de gaz, est en effet plus marqué en France hexagonale par rapport à la moyenne mondiale. Ces quelques degrés peuvent paraître peu, mais ce sont des moyennes, qui cachent des hausses ponctuelles plus importantes et une augmentation des événements climatiques extrêmes.