Emmanuel Giboulot, viticulteur en biodynamie en Bourgogne, comparaissait le 24 février au tribunal pour avoir refusé d’appliquer un arrêté préfectoral l’obligeant à épandre un insecticide pour lutter contre la flavescence dorée. Il encourt jusqu’à 30 000 euros d’amende et 6 mois de prison.
L’une des pétitions lancée sur la toile pour le soutenir a recueilli plus de 500 000 signatures. Près d’un millier de personnes sont venues le soutenir lors de son passage au tribunal correctionnel de Dijon. Une vingtaine d’organisations associatives, syndicales et politiques avaient appelé à un pique-nique de soutien.
Au final, le procureur a requis 1 000 euros d’amende dont la moitié avec sursis. La décision est mise en délibérée au 7 avril.
Le viticulteur a, par ailleurs, rejoint le Collectif sur la flavescence dorée, créé en décembre 2013 en Bourgogne. L’idée est de rassembler les viticulteurs de tous bords pour que leur voix pèse dans la prise de décision du plan de lutte 2014. Le Collectif demande un renforcement du contrôle, avec la création notamment d’une carte d’identité des plants et l’obligation du traitement à l’eau chaude en pépinière.
« Il ne faut se couper d’aucun moyen pour aborder la maladie différemment et savoir remettre en cause le regard porté sur une situation d’urgence », résume le viticulteur.
Source : www.reporterre.net, 26 février 2014