Un travail payant sur l’épuration et l’élimination des phosphates, mais une marge de progression importante sur les pesticides et la déformation des rivières : tels sont les enseignements du bilan annuel de l’Agence de l’eau des bassins Rhône, Méditerranée et Corse, présenté le 20 mars 2013, à Paris. Alors que l’objectif est d’atteindre les 66 % de rivières en bon état écologique en 2015, ce taux est aujourd’hui de 50 %.
Malgré une prise de conscience générale et la bonne volonté du monde agricole, Martin Guespereau, directeur de l’Agence de l’eau, identifie les pesticides comme l’un des problèmes majeurs pour la qualité de l’eau, constatant une « véritable imprégnation » de l’eau, notamment en herbicides. 38 nappes, desservant 49 captages, dépassent la norme de potabilité et nécessitent de coûteux traitements : entre 300 et 450 M€ par an à l’échelle nationale. « Une cinquantaine de substances interdites continuent à être retrouvées dans les rivières, une vingtaine dans les eaux souterraines, à des concentrations qui ne diminuent pas, et qui connaissent même parfois des pics », déplore-t-il.
Source : http://www.campagnesetenvironnement.fr, 21 mars 13