Depuis le 1er janvier 2024, les collectivités ont l’obligation de proposer aux ménages une solution pour trier leurs déchets organiques. Aujourd’hui, en France, l’essentiel de ces déchets organiques est enfoui ou incinéré alors qu’ils pourraient contribuer à enrichir les sols agricoles, en particulier en agriculture biologique. Selon une étude commandée par le ministère de l’Agriculture, les déchets organiques des ménages représentent un potentiel de 1,8 million de tonnes de compost par an. Cette ressource est d’autant plus précieuse que les fertilisants organiques se raréfient, sous l’effet d’une baisse du nombre d’élevages en France (-30% en 10 ans selon le recensement agricole de 2020).
De nombreuses métropoles, comme le Grand Lyon, et des syndicats ruraux, comme le SMICTOM Pays de Vilaine, ont déjà mis en place des filières à grande échelle afin de fournir le secteur agricole en compost. C’est pourquoi la FNAB et les groupements bio de Nouvelle-Aquitaine, des Hauts-de-France, de Rhône et Loire, des Pyrénées-Orientales et d’Eure-et-Loir ont décidé, avec le soutien de l’Ademe et du CGDD, de décliner ces initiatives pour le secteur agricole bio. Depuis 2023, un accompagnement s’est mis en place sur cinq territoires pour construire, à horizon 2025, des filières de compostage de déchets organiques à des fins d’utilisation sur les terres bio.
Lien : https://www.fnab.org/tri-des-dechets-organiques-une-opportunite-pour-lagriculture-biologique/