Dans les prochains jours, le Parlement européen se positionnera sur un texte pour la biodiversité, le climat et la résilience de nos sociétés : le règlement sur la restauration de la nature. Ce texte ambitieux a pour objectif la mise en place de mesures de restauration sur 20 % des aires terrestres et maritimes de l’Union européenne (UE) d’ici à 2030, et sur tous les écosystèmes ayant besoin d’être restaurés d’ici à 2050.
Or, cette proposition législative, tout comme celle qui vise à réduire l’utilisation de pesticides dans l’UE, fait l’objet de vives attaques au Parlement européen, allant jusqu’à la demande de son rejet – notamment par le Parti populaire européen (PPE). Motif invoqué ? Ces législations menaceraient la sécurité alimentaire de l’Europe.
Dans ce contexte, dans une tribune au « Monde », les responsables de vingt-sept organisations paysannes, de solidarité internationale, de protection de l’environnement et des consommateurs soulignent, au contraire, l’importance de ce règlement pour garantir la résilience et la productivité des écosystèmes agricoles, et pour assurer la sécurité alimentaire de l’Union européenne.