Le journal Le Monde reprend les débats à l’occasion du SIA sur les négociations en cours sur la réforme de la Politique agricole commune (PAC) de l’Union européenne (UE).
L’article démontre qu’en réalité, ce sont les PED (Pays en développement) qui financent l’agriculture européenne (via les recettes par les exports) et conclut : « Avant de penser les nourrir, cessons d’être nourris par eux. Le déficit vis-à-vis des PED aurait été bien supérieur si les exportations n’avaient bénéficié de fortes subventions, surtout internes puisque celles à l’exportation ont pratiquement disparu. Ainsi les céréales exportées - autre point fort de la France avec 31,5 millions de tonnes en moyenne de 2000 à 2010, dont 10 extra-UE -, ont bénéficié en 2006 de subventions spécifiques de 61 euros par tonne. »
Alors que les discours officiels « … présentent l’agriculture française comme la première de l’UE et la deuxième au niveau mondial pour les exportations alimentaires », la réalité n’en est pas là, selon Le Monde. « Un discours semblable sur les performances de l’UE est tenu à Bruxelles et on en conclut que la France et l’UE doivent défendre une PAC visant à exporter plus pour réduire le déficit alimentaire des pays en développement (PED), qui s’accentuerait d’ici 2050 ».
Pour en savoir plus : http://www.lemonde.fr/imprimer/article/2012/02/27/1648684.html
Sources : Le Monde, http://www.bio-marche.info, mars 12