Dans un rapport intitulé « Ressources génétiques agricoles : de la conservation à l’utilisation durable » publié le 28 novembre, la Commission européenne a affirmé sa volonté de valoriser la diversité des ressources génétiques agricoles. Celle-ci pourrait en effet permettre de répondre aux grands défis de l’agriculture de demain : sécurité alimentaire, adaptation au changement climatique, développement économique des zones rurales… mais elle est menacée par un modèle conventionnel agricole qui privilégie « les variétés et races les plus courantes, monocultures et cultures monovariétales ». Pour la Commission européenne, la seule démarche de conservation de la biodiversité agricole n’est pas suffisante. « Afin d’assurer la conservation des ressources génétiques » et en promouvoir l’utilisation, « il est nécessaire d’améliorer le bénéfice économique que les agriculteurs peuvent tirer de l’utilisation d’espèces sous-employées ».
Ce « changement d’approche » passe par une meilleure allocation des fonds alloués par l’Union européenne (UE) – de l’ordre de 143 millions pour la période 2011-2013 – afin d’encourager l’utilisation de ces ressources, de développer la recherche scientifique et le partage des connaissances. La Commission propose aussi une révision de la législation sur les semences afin de « faciliter l’accès aux marchés des variétés traditionnelles ». A ce jour, seules les variétés homologuées et inscrites dans le catalogue officiel européen peuvent être commercialisées.
Source : www.campagnesetenvironnement.fr, 10 déc. 2013