« Si 97,5 % des Français ont accès tout au long de l’année à une eau de bonne qualité, en revanche près de deux millions de consommateurs paient, eux, pour une eau non conforme aux critères règlementaires », a indiqué l’association de consommateurs UFC-Que Choisir, le 20 mars 2012, s’appuyant sur une étude qu’elle vient de publier (Relevé effectué par l’UFC-Que Choisir des analyses d’eau potable au niveau des communes pour six paramètres : pesticides (quantité totale de pesticides, atrazine et ses métabolites), nitrates, sélénium, qualité bactériologique (bactéries conformes), radioactivité et aluminium, à partir d’informations publiées sur le site internet du Ministère du Travail, de l’Emploi et de la Santé). Elle met en cause la pollution d’origine agricole.
« Plus d’un million de consommateurs reçoivent une eau contaminée en pesticides, en nitrates et en sélénium, poursuit l’association. Les départements les plus touchés se retrouvent dans les zones où l’agriculture est la plus intensive : Bassin Parisien (Eure-et-Loir, Loiret, Seine-et-Marne, Yonne), le Nord et la Champagne (Pas-de-Calais, Marne, Aube). »
Au final, souligne UFC-Que Choisir, les pollutions agricoles génèrent sur la facture d’eau des dépenses supplémentaires annuelles au minimum comprises entre 640 et 1 140 millions d’euros, soit 7 % à 12 % de la facture d’eau des ménages français (Commissariat général au Développement durable « Coûts des principales pollutions agricoles de l’eau », septembre 2011).
Les contaminations liées au défaut de traitement (qualité bactériologique, aluminium) et aux contaminations naturelles (radioactivité) sont nettement moins marquées, poursuit l’association.
Source : http://www.campagnesetenvironnement.fr, mars 12