Promouvoir les protéines végétales : Les légumineuses relèvent le défi
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Auteur : RIVRY-FOURNIER Christine
Revue : BIOFIL ( ), N° 141 | p. 20-22
Editeur : ÉDITIONS FITAMANT
Lors de l’édition 2022 du Sival, le salon du végétal qui se tient à Angers, les interprofessions bio de l’Ouest (Initiative Bio Bretagne, Interbio Pays de la Loire et Bio Centre) ont choisi de zoomer sur les filières légumineuses, sources de protéines et fournisseuses naturelles d’azote. En France, les surfaces de légumes secs sont en plein essor en bio : elles ont atteint 28 000 ha en 2020, soit 14 % de plus qu’en 2019. Mais, comment déployer cette production de manière cohérente et durable, tout en garantissant une rémunération correcte aux producteurs ? Les producteurs et les metteurs en marché présents à la table ronde ont insisté sur le besoin de structurer cette filière en pleine croissance, d’autant que les aléas climatiques rendent les récoltes aléatoires. L’objectif serait de diversifier les bassins de production et de stocker, mais tout n’est pas si simple : les bonnes récoltes peuvent aussi engorger le marché. Par ailleurs, les agriculteurs bio ont besoin des légumineuses dans leurs rotations : ces cultures fixent l’azote de l’air et le restituent à la culture suivante. Elles présentent également l’avantage de nettoyer la parcelle, ce qui n’est pas négligeable, étant donné les coûts actuels de l’énergie. Pour bien réussir ces cultures, il faut également du matériel spécifique. Le GIE Légumes secs de Vendée, fondé en 2010, qui rassemble 18 agriculteurs, a notamment recours aux Cuma et aux ETA. L’objectif de ce GIE est de mieux valoriser ces productions diversifiées, en se regroupant pour vendre avec le moins d’intermédiaires possible.