Le pissenlit, une plante printanière adaptée à la situation
1,15 €
Auteur : DANIEL Delphine
Revue :
BULLETIN DE L'ALLIANCE PASTORALE (
), N° 929 | p. 4-6
Editeur : ALLIANCE PASTORALE
Au printemps, les ruminants sortent souvent d’une ration hivernale à base d’aliments concentrés et de fourrages fermentés (ensilage ou enrubannage). Ces rations sont plutôt acidogènes et peuvent perturber la flore ruminale. Les animaux ne sont pas nécessairement malades, mais ils présentent souvent des engorgements graisseux au niveau du foie, appelés stéatose hépatique, qui amoindrissent leurs performances zootechniques (baisse de lactation, retard dans la reprise de cyclicité, apparition de tétanie d’herbage…). Pour compenser ces effets, il est possible de réaliser une cure de plantes cholérétiques (qui stimulent le foie) et cholagogues (qui éliminent la bile). De nombreux aliments complémentaires du commerce contiennent ce type de plantes, mais il est aussi possible de réaliser une cure de feuilles de pissenlit. Cette cure s’avère également intéressante chez les lapins, notamment à des moments-clefs : mise au mâle et lactation pour les femelles, sevrage pour les lapereaux. Elle peut aussi avoir des effets bénéfiques pour les chevaux. Comme tout principe actif, les plantes ont leurs contre-indications et limites d’utilisation. Il est déconseillé de réaliser des cures de plus d’une semaine.