Des plantes à tanins, un petit plus pour la gestion du parasitisme
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Auteur : KERNALEGUEN Anaïs
Revue :
ECHO DU CEDAPA (L') (
), N° 160 | p. 5
Editeur : CEDAPA (Centre d'Etude pour un Développement Agricole Plus Autonome)
Les éleveurs du Cédapa se sont interrogés sur les alternatives aux traitements antiparasitaires chez les bovins lait. Pauline Woehrle, conseillère bio chez Eilyps, a présenté des méthodes préventives. Plusieurs leviers peuvent être actionnés pour diminuer l’utilisation de produits antiparasitaires : sortir les génisses au pâturage dès leur première année pour développer leur immunité antiparasitaire, bien gérer le pâturage (ex : ne pas faire pâturer des génisses après des animaux plus âgés), sélectionner ses animaux sur des critères de résistance et de résilience face aux parasites, apporter des compléments alimentaires (minéraux, vitamines, tanins…). Chez les ruminants, certains tanins agissent sur les œufs des vers gastro-intestinaux (moindre développement des larves) et sur la fertilité des vers femelles. Dans les végétaux, les tanins sont présents en concentration plus importante à des stades physiologiques avancés, notamment dans les boutons floraux et dans les feuilles sénescentes. Ils sont présents dans des plantes ligneuses (noisetier, chêne, châtaignier…) et dans certaines plantes fourragères (sainfoin, luzerne lupuline, plantain…). Il faut éduquer les animaux pour qu’ils les mangent : un apprentissage alimentaire est nécessaire dès le plus jeune âge. Il est possible d’implanter des bandes de plantes fourragères riches en tanins dans les paddocks et d’implanter des vivaces (framboisier, thym…) le long des chemins d’accès.