Le portrait du mois : Monotraite pas monotone
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Auteur : BESNARD Antoine
Revue :
SYMBIOSE (
), N° 280 | p. 14-15
Editeur : SYMBIOSE
Pascal Gapihan, producteur installé depuis 1990 dans le Morbihan et en bio depuis 2014, à la tête d’un troupeau de 39 vaches laitières dont le lait est vendu en circuit long, a progressivement fait évoluer son système vers la monotraite. Ses raisons principales ? Moins de travail et plus d’autonomie. Dès les années 2000, la réflexion s’est axée sur une meilleure gestion de l'herbe. La monotraite s’est peu à peu mise en place et, pendant 10 ans, elle était pratiquée 6 mois de l’année, à partir d’avril, avec des vêlages d’automne. Avec le choix de passer en bio, et la décision d’abandonner le maïs et d’aller vers plus d’autonomie, la période de vêlage a été progressivement décalée sur le printemps, pour une production de lait au maximum sur la pousse de l'herbe. Le passage en monotraite totale a été effectif en février 2020, avec un arrêt complet de la traite du 20 décembre au 20 février. L’hiver, les vaches, taries, sont nourries au foin. Un système de vaches nourrices a été mis en place pour alimenter les veaux. Moins de travail, un lait avec de meilleurs taux, des vaches en bonne santé, une bonne autonomie en intrants mais aussi économique (ex. Cuma intégrale, maximum d’auto-construction…), un revenu jugé satisfaisant : les résultats sont là. Pour cet éleveur, sa ferme est aussi plus facilement transmissible et, déjà, il travaille à ce nouveau défi, comme un point d’orgue au long travail d’évolution mis en place.