Désherber… enherber ? Toujours une histoire de compromis !
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Auteur : FURET Arnaud
Revue : VITISBIO ( ), N° 19 | p. 22-24
Editeur : ÉDITIONS FITAMANT
Que ce soit pour augmenter la biodiversité fonctionnelle ou pour améliorer la résilience face au changement climatique, l’enherbement a plus que jamais sa place dans les vignes. Certains viticulteurs biologiques préfèrent, néanmoins, désherber mécaniquement. Il faut alors intervenir assez tôt, c’est-à-dire avant que la végétation ne soit bien fixée par son système racinaire, sinon, il faudra travailler plus en profondeur, ce qui est chronophage, énergivore et perturbe plus l’activité biologique des sols. Les matériels de désherbage mécanique ont une sélectivité faible des adventices, mais elle n’est pas nulle. Certains outils peuvent, en effet, favoriser l’implantation de certaines plantes, et notamment entraîner une gestion différenciée des adventices annuelles et vivaces. L’idéal est d’avoir recours à une multiplicité d’outils pour éviter de sélectionner certaines adventices. Il ne faut, toutefois, pas aboutir à un surinvestissement. Le recours à une Cuma est une solution pour utiliser un grand panel d’outils. Concernant les vignerons qui pratiquent l’enherbement, ils souhaitent que l’herbe n’impacte pas la vigne. Il est alors possible de semer un couvert et de le gérer avec la tonte. Les couverts spontanés présentent aussi des atouts, notamment du point de vue de la biodiversité, mais nécessitent un temps d’observation et d’adaptation des pratiques. Par exemple, une fauche trop fréquente peut favoriser les graminées qui deviennent alors très concurrentielles. Par ailleurs, l’écopâturage est intéressant dans la gestion globale de l’enherbement.