Loïc Guines, président de l’Agence Bio : "Il faut se mobiliser tous azimuts" ; Les Culturales : Crise de la bio : quels atouts pour la surmonter ? ; Productions légumières : Une nécessité : optimiser les ventes ; Prince de Bretagne : "Soutenir les nouveaux bio"
2,65 €
Auteur : RIPOCHE Frédéric,POUPEAU Jean-Martial,RIVRY-FOURNIER Christine
Revue :
BIOFIL (
), N° 148 | p. 10-17
Editeur : ÉDITIONS FITAMANT
Face au contexte de crise que traverse aujourd’hui la bio, pour Loïc Guines, président de l’Agence BIO, « il faut se mobiliser tous azimuts ». En effet, différents leviers sont mobilisables, mais il faut agir maintenant, face aux grandes difficultés des producteurs et des filières. Ainsi, il est nécessaire de dynamiser fortement la consommation, notamment par plus de communication, la campagne BioRéflexe en cours devant être renforcée et relayée au niveau régional. Il faut aussi un soutien plus affirmé de l’État, d’autant plus si on veut atteindre l’objectif, à l’horizon 2030, de 21 % de SAU en bio. La loi Egalim est aussi un levier et tout doit être fait pour atteindre les objectifs fixés. Les exportations peuvent aussi offrir des débouchés et ainsi limiter les déclassements de produits bio en conventionnel. Le constat est partagé par nombre d’acteurs interviewés ici : la bio présente des atouts à mettre en valeur pour surmonter cette crise, comme ses externalités positives. S’il faut renforcer la communication et, notamment, éduquer les enfants, le cahier des charges doit aussi évoluer pour prendre en compte de nouvelles attentes des consommateurs : bien-être animal, certes, mais aussi équité. Chacun a son rôle à jouer, comme, par exemple, pour les légumes en GMS, promouvoir l’origine France malgré le contexte inflationniste et la baisse de consommation. Il faut aussi optimiser l’offre pour assurer une vraie reprise du marché et s’appuyer sur certains constats : en grande distribution, les îlots bio bien identifiés sont un plus pour les ventes et le drive reste bien placé pour les produits issus de l’AB. A noter que les hausses de prix observées sont plus marquées en conventionnel, ce qui peut être aussi un autre argument en faveur de la bio.