Intrus envahissants : Gestion des rongeurs : Que faire quand on en a rat-le-bol ?
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Auteur : BELLANGER Jérémy
Revue :
SYMBIOSE (
), N° 285 | p. 22-23
Editeur : SYMBIOSE
Les campagnols terrestres et les campagnols des champs peuvent causer des dommages importants en production maraîchère. Le cycle et le mode de vie de ces deux espèces diffèrent un peu, mais ils ont des points communs, notamment une reproduction très efficace (un couple de campagnols donne naissance à 100 nouveaux individus) et quatre phases de développement de leurs populations (une phase de basse densité stable, une phase de moyenne densité avec une population croissante, une phase de forte densité – ou pic de population - et une phase de déclin). La dégradation continuelle de la biodiversité joue un rôle dans l’augmentation de ces populations, qui sont moins régulées par des prédateurs naturels (renards, belettes, fouines, serpents…). Les hivers doux permettent également à de nombreux individus de survivre et certaines pratiques favorisent le développement de ce ravageur, comme la réduction du travail du sol ou l’utilisation de paillage. Contrairement à ce que l’on entend dire, les tourteaux de ricin (ou de neem) et les appareils à ultrasons ne sont pas forcément très efficaces contre les campagnols. Il est, en revanche, conseillé de recourir à du piégeage (le piège à guillotine Topcat est le plus efficace) et de favoriser la biodiversité avec l’installation d’infrastructures agroécologiques (bosquets, haies, mares…). BioCentre a, par ailleurs, testé des purins à base d’ail pour limiter les attaques de rongeurs sur patates douces. Les résultats sont prometteurs, mais de nombreux points restent à approfondir (dose, pulvérisation, phytotoxicité, etc.).