Produire pour Pâques en zone nord : Tenter l’agneau de report ? ; Qualité des carcasses et des viandes d'agneaux : Des résultats encourageants, à parfaire
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Auteur : RIPOCHE Frédéric
Revue : BIOFIL ( ), N° 151 | p. 60-63
Editeur : ÉDITIONS FITAMANT
Pour étaler la production et vendre à des moments-clés, comme Pâques, l’agneau de report (né au printemps et vendu un an après) peut être une piste, surtout en bio. Dans le cadre du projet Casdar Revabio, des expérimentations ont été conduites entre 2021 et 2022, dans deux lycées agricoles du Centre-Val de Loire. Dans chacun d’eux, deux lots de 30 agneaux mâles entiers ont été conduits, l’un mené exclusivement à l’herbe et l’autre rentré en bergerie à l’automne pour être fini. L’objectif était d’avoir ainsi des agneaux repoussés de 10 à 12 mois (âge maximal avant déclassement en brebis de réforme) pour Pâques. Avec une conduite économe, mais technique, les résultats montrent que les agneaux à l’herbe « s’en sortent mieux », produisant des animaux de bonne qualité commerciale. Un point de vigilance : le parasitisme. Par ailleurs, la qualité des carcasses et des viandes de ces agneaux repoussés a été étudiée, en comparaison avec deux lots de 12 agneaux mâles entiers de contre-saison, élevés en bergerie. Les poids des carcasses des agneaux repoussés montrent une certaine hétérogénéité, ce qui peut parfois poser problème (risque d’un prix au kilo plus faible pour les petits gabarits). Les viandes des agneaux à l’herbe sont parfois plus sombres, moins juteuses et moins tendres. Par contre, le jury de 13 experts ayant dégusté les viandes ne note aucune différence entre les lots en matière d’odeur ou de flaveur marquées. Des résultats intéressants, à confirmer et à compléter par un volet économique.