Colza bio : 7 fermes explorent le champ des possibles
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Auteur : ANGOT Jeanne
Revue :
SYMBIOSE (
), N° 294 | p. 20-21
Editeur : SYMBIOSE
Le projet AEP Colza Sarrasin est porté par Agrobio 35 (Ille-et-Vilaine) et regroupe 7 fermes qui testent plusieurs modalités de culture de colza bio, depuis 2021. Le semis doit être homogène et précoce, avec une densité assez faible (maximum 3 kg/ha), au risque d’obtenir des pieds trop fins et fragiles. La mise en place de plantes compagnes peut participer à l’étouffement des adventices ; par exemple, l’association du colza avec du sarrasin (semé 7 ou 10 kg/ha) augmente le rendement du colza. Le semis d’une légumineuse (par exemple, trèfle semé à 3 kg/ha au moment du semis du colza) ne semble pas présenter d’intérêt direct pour le colza, mais permet de préparer un couvert avant la culture suivante. Le suivi de la biomasse en entrée d’hiver permet d’estimer le rendement final du colza (2,5 kg/m² de biomasse donnent environ 3,0 t/ha de rendement). En Bretagne, l’azote n’est pas limitant pour le colza. Le frein majeur reste la maîtrise des adventices, ce qui amène les 7 fermes à tester des méthodes de désherbage mécanique, de faux semis, etc. Au niveau de la récolte, la maturité échelonnée du colza (de bas en haut sur la silique) a motivé Laurent Gauthier (35) à tester une méthode de fauchage andainage : la plante est coupée à maturité physiologique, et elle mûrit au champ pour un séchage homogène des graines. En comparant à une parcelle moissonnée, Laurent n’observe pas de hausse significative de rendement, ni de qualité de la graine, mais il a gagné en flexibilité et a pu implanter un sarrasin dès le 20 juin, pour une deuxième récolte sur la parcelle.