Empreinte carbone : Regarder au-delà des consommations de carburant
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Auteur : ROSE Frédérique
Revue :
VITISBIO (
), N° 22 | p. 16-18
Editeur : ÉDITIONS FITAMANT
Léna Plusquellec, de la Chambre d’agriculture de Gironde, présente les résultats d’une étude de l'empreinte carbone de domaines viticoles, bio et non-bio. La viticulture représente 48% des émissions, et la vinification 52%. Le plus gros atelier d’émissions est la production des bouteilles en verre ; ces émissions pourraient être diminuées par l’utilisation de bouteilles plus légères ou par le réemploi des bouteilles. Parmi les ateliers qui consomment le plus de fioul, on trouve, en premier, les travaux sur la plante en vert, puis les traitements phytosanitaires et la récolte. L’entretien du sol a un impact assez faible, mais qui pourrait être facilement annulé en effectuant l’entretien du sol en même temps que l’entretien des plantes. Optimiser sa conduite de tracteur ou utiliser du matériel adapté permettent aussi de réduire, de manière globale, sa consommation de GNR. Le stockage de carbone dans les vignobles étudiés compenserait à 76% ces émissions. En parallèle, le projet Mosga, présenté par Hugo Luzi, de l’IFV, a déterminé les émissions liées aux pratiques viticoles (bio et non-bio ; les étapes de la vinification n’ont pas été étudiées) au travers d'une méthode d’analyse de cycles de vie. Le premier atelier d’émissions reste la fabrication des engrais, puis les émissions de protoxyde d’azote et la consommation de carburant, pour une moyenne d’émissions de 2,3 t eq.CO2/ha, contre un stockage dans les sols de 1 t/ha. L’entretien mécanique des sols augmente l’impact carbone de 200 kg eqCO2/ha par rapport à un désherbage par herbicide ; en revanche, l’impact des herbicides en termes d’écotoxicité reste bien supérieur à celle du désherbage mécanique.