La matière organique : Pilier des systèmes de grandes cultures bio
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Auteur : EVENAT Yann
Revue : SYMBIOSE ( ), N° 297 | p. 20-21
Editeur : SYMBIOSE
Le déclin de l'élevage, en Bretagne, mais plus globalement en France, entraîne une baisse de la matière organique disponible pour fertiliser les grandes cultures et une augmentation de son coût. Pour optimiser son utilisation, le choix de la matière organique est fait en fonction de l’objectif de fertilisation. Les matières avec une forte valeur fertilisante (lisiers, fientes, etc.) apportent des nutriments (azote, potassium, phosphore, etc.) pour les plantes et les organismes du sol ; les matières à forte valeur amendante (composts) structurent le sol. Les fientes et fumiers de volailles fournissent de l'azote très rapidement aux plantes (en quelques semaines), à l’inverse des fumiers de bovin et des composts de déchets verts, dont l’azote est minéralisé sur plusieurs années. Le rapport carbone/azote (C/N) peut être utilisé pour déterminer la qualité d’un amendement. Aujourd’hui, il est possible d’utiliser certaines matières organiques non biologiques pour la fertilisation d’une ferme bio, mais avec des contraintes règlementaires. Stéphane Postic, céréalier dans le Finistère, recherche des alternatives au fumier, notamment l'implantation de légumineuses dans la rotation ou l'apport de compost de déchets verts. Patrice Medec, producteur de légumes et de céréales dans le Finistère, a créé un partenariat avec des éleveurs locaux pour se fournir en fumier et, en échange, valoriser les engrais verts (légumineuses fourragères) qu’il a intégrés à sa rotation.