Autonomie alimentaire : Robot de traite : En système biologique, à quelles conditions ?
0,85 €
Auteur : DUPONT Marine
Revue : SYMBIOSE ( ), N° 297 | p. 22-23
Editeur : SYMBIOSE
En Bretagne, en 2021, 76% des installations de traite neuves sont des robots. La mise en place d’un robot de traite est un gros investissement et demande une adaptation particulière en bio. En effet, ce système risque de diminuer le temps de pâturage des vaches. Les pâtures doivent ainsi rester accessibles de façon permanente, via un accès en sol stabilisé et jusqu’à 800 m du robot de traite. La gestion des déplacements des vaches peut être facilitée par une porte de tri au niveau du bâtiment. Il faut réussir à mettre en place une routine qui permette de motiver les vaches à circuler entre les prairies et le robot. Une enquête réalisée par le GAB22, auprès de 7 fermes, a montré que le système « jour et nuit » est le plus couramment utilisé. Ce système est basé sur deux paddocks, un pour le jour, un pour la nuit ; en déplaçant une fois par jour le fil avant de l’autre paddock, l’éleveur motive les vaches à changer de paddock pour accéder à de l’herbe fraîche ; pour rejoindre le deuxième paddock, les vaches sont obligées de passer par le robot de traite. Avec ce système, le GAEC Bois de la Cabane a diminué de 60% la quantité de concentré distribuée pendant la traite. Dans tous les cas, autoproduire ses concentrés (en général, mélange avoine ou triticale et féverole) est essentiel pour limiter les charges liées au robot de traite. Le robot reste un investissement important, tant économique qu’écologique : le coût d’entretien du robot est de 7 750 €/an, en moyenne, pour les 7 fermes étudiées, soit 22,3 €/1000 L de lait, et pour une consommation d’électricité 40 à 90% supérieure à celle d’une salle de traite classique. En revanche, les 7 éleveurs et éleveuses estiment avoir gagné en qualité de vie grâce au robot de traite.