Famille Ligneau, dans le Lot-et-Garonne : Cultures en association et tri pour plus de valeur ajoutée
1,45 €
Auteur : POUPEAU Jean-Martial
Revue : BIOFIL ( ), N° 153 | p. 54-57
Editeur : ÉDITIONS FITAMANT
Dans le Lot-et-Garonne, Daniel et Sylvie Ligneau et leurs deux enfants, Emilie et Rémi, sont associés au sein de la ferme familiale bio et dans leur entreprise de triage et de stockage. La ferme comprend un troupeau de 60 vaches allaitantes et un atelier de poulets de chair. L’assolement est composé de prairies permanentes et de grandes cultures diversifiées (10 cultures). En cultures irriguées, la ferme produit notamment du soja et différents haricots sur une surface d’environ 70 ha, en diminution à cause des restrictions d’eau récurrentes. Plusieurs associations de cultures sont présentes sur la ferme : blé de printemps et pois carré, pois chiche et lentille, maïs-grain et haricot (variété Alaric), etc. Ces deux derniers sont complémentaires grâce à l’effet tuteur du maïs et à la fixation d’azote du haricot. Le maïs est semé à 35 000 g/ha, avec des inter-rangs de 1,8 m pour faciliter l’accès à la lumière pour le haricot, semé à 60 000 g/ha, sur les mêmes lignes ; un trèfle est semé sous couvert pour limiter le sol nu après récolte. L’association facilite la récolte des haricots, qui ne touchent pas le sol et se cassent moins grâce à la présence des grains de maïs dans la moissonneuse-batteuse, pour un rendement de 30 à 70 q/ha en maïs et de 3 à 12 q/ha en haricot. Pour mieux valoriser ces productions en association, un espace de triage et de stockage des grains, d’une capacité de 7 500 quintaux, a été construit en 2020, pour un investissement de 1 700 000 €. Cette structure est également utilisée par les agriculteurs voisins. La ferme s’est aussi spécialisée dans des grandes cultures à haute valeur ajoutée : notamment du tournesol en « corridor solaire » avec des inter-rangs de 1,2 m pour produire une graine plus grosse, à destination des boulangers, et du maïs pop-corn. Les rotations sont complétées par un couvert hivernal composé de féverole (150 kg/ha) et d’avoine noire (50 kg/ha). Cependant, Daniel Ligneau insiste sur l’augmentation actuelle des charges, en GNR et en électricité notamment, qui pourrait menacer la rentabilité de leur ferme.