Revenus de l’agriculture bio en Pays de la Loire : Des références économiques précieuses
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Auteur : RIVRY-FOURNIER Christine
Revue : BIOFIL ( ), N° 153 | p. 14-16
Editeur : ÉDITIONS FITAMANT
En mars 2024, paraissait la synthèse de la Chambre d’agriculture des Pays de la Loire sur les données économiques d’exploitations de six filières biologiques, pour l’exercice 2022. Les données de 666 fermes bio (soit 15 % des exploitations bio de la région), ayant toutes fini leur conversion, ont été analysées. Globalement, ces fermes présentent de bons résultats en 2022, malgré le choc inflationniste lié à la guerre en Ukraine. Toutes productions confondues, l’EBE moyen progresse de 4500 euros par unité de travail pour les chefs d’exploitation à temps plein. Cependant, il existe des différences entre filières : les progressions sont les plus importantes en bovins lait, bovins viande et grandes cultures. A contrario, les élevages de poules pondeuses sont en difficulté, avec un EBE en baisse pour la 4ème année consécutive pour cause de covid, d’inflation et de grippe aviaire. La situation se dégrade également en maraîchage, en lien aussi avec les aléas climatiques et la hausse du coût de la main d’œuvre. Les producteurs en vente directe ont un EBE/produit supérieur de 2 % par rapport aux autres, du fait des investissements moins élevés, mais ces revenus sont anormalement bas comparés au travail fourni. Après des résultats exceptionnellement hauts en 2021, l’EBE en viticulture a chuté en 2022, en lien avec des charges opérationnelles et de structure en augmentation. Cette analyse des revenus bio est un outil qui permet de se situer et de faire évoluer les systèmes, mais elle cache d’énormes disparités.