Quel nouvel horizon pour la bio ?
1,15 €
Auteur : ANTOINE Emmanuel
Revue :
NATURE & PROGRES (
), N° 146 | p. 16-18
Editeur : NATURE & PROGRÈS
La crise que traverse aujourd’hui la bio n’est pas qu’économique. Elle met en avant la question-clé du projet porté par cette agriculture : marché de niche ou projet de société ? Le développement de l’AB part notamment de la biologie, du respect du vivant. Or, la crise actuelle rappelle que nous sommes dans une réalité capitaliste, et que l’idée que le marché tirerait l’évolution des modes de consommation vers un autre modèle qu’une logique capitaliste est fausse. Promouvoir le développement de l’AB est donc un vrai projet de société, où le végétal et l’animal sont respectés et non vus comme de la matière première à valoriser, et où l’humain est reconnu. Cela amène à se questionner sur la manière de faire bouger les lignes avec un cahier des charges bio qui ne gère pas suffisamment ni le sujet de la semence, ni celui des conditions sociales de production. Avancer demande donc de prendre en compte un « enjeu anthropologique majeur qui concerne toute la société sur la relation qu’elle entretient avec les autres espèces vivantes ».