Centre National de Ressources
en Agriculture Biologique

L’Itab a présenté les résultats d’un nouveau rapport demandé par l’Etat sur les aménités rendues par l’AB comparativement au conventionnel. Pour réaliser cette étude, 800 articles scientifiques ont été analysés selon 4 axes : le sol, la biodiversité, le climat et la santé humaine. Les résultats confortent ceux d'une première étude analogue, conduite en 2016 par l’Itab et INRAE. Ainsi, pour le sol, l’AB présente de nombreux intérêts : baisse des impacts des produits phytopharmaceutiques sur la vie du sol par la non-utilisation de molécules chimiques, plus de matière organique présente (35 % en plus qu’en conventionnel), meilleure structuration et meilleure disponibilité en eau. Les études scientifiques montrent aussi des impacts positifs de l’AB sur l’ensemble de la biodiversité : moins de polluants, plus de haies, plus de diversité dans les cultures, autant d’éléments en faveur de la faune (dont les insectes ou les oiseaux), même si, pour certaines productions, comme la viticulture, les résultats sont plus nuancés, en lien avec un travail du sol plus important en bio qui peut impacter certains carabes ou microarthropodes. En matière d’atténuation du changement climatique, les nouveaux travaux confirment notamment que l’AB contribue à une baisse des émissions de gaz à effet de serre à l’échelle des parcelles cultivées, principalement en lien avec les pratiques de fertilisation. Enfin, en termes de santé humaine, l’AB présente plusieurs bénéfices, liés à la limitation des intrants et à l’interdiction des intrants de synthèse, de la production à la transformation. Des études ont notamment montré la moindre exposition des consommateurs bio aux pesticides de synthèse : par exemple, des taux supérieurs de 89 % ont été retrouvés dans les urines de consommateurs non bio, pour des produits organophosphorés qui sont connus pour leurs effets délétères sur la santé.