Une méthode d’évaluation, développée par le Water Footprint Network, distingue trois types d’eau :
- L’eau bleue consommée. Pour la filière bovine, cette fraction provient principalement de l’eau d’abreuvement des animaux, de l’eau d’irrigation des cultures fourragères et de l’eau nécessaire à la transformation de la viande ou du lait ;
- L’eau grise correspond au volume d’eau théorique nécessaire pour diluer les polluants émis par la production ;
- L’eau verte est le volume d’eau de pluie stockée dans le sol qui s’évapore via les surfaces cultivées ou surfaces de prairies.
Suivant l’avis des scientifiques qui travaillent sur ce concept, l’Institut de l’Elevage estime qu’il n’est pas pertinent de prendre en considération l’eau verte pour calculer l’empreinte eau des produits agricoles. En effet, l’eau de pluie qui tombe sur les prairies et cultures fourragères destinées aux animaux participe au cycle naturel de l’eau et n’a aucune raison d’être comptabilisée dans les consommations liées à la production de viande ou de lait car elle ne prive aucun autre secteur d’activité de cette ressource. Cela ne représente donc en rien un dommage à l’environnement et ne permet pas d’identifier des marges de progrès. Par ailleurs, la prise en compte de l’eau verte pénalise les élevages extensifs, basés sur la valorisation d’importantes surfaces en herbe, systèmes pourtant reconnus pour leurs vertus écologiques. Au niveau méthodologique, un consensus semble se dessiner pour établir une « empreinte eau » en considérant l’eau bleue, voire l’eau grise, en la pondérant d’un index de stress hydrique, variable d’une région du monde à l’autre selon la rareté de l’eau.
D’après les premières évaluations, l’Institut de l’Elevage estime que la consommation d’eau est de l’ordre de 200 litres par kg de Viande Nette Commercialisée. Cette valeur correspond à l’eau d’abreuvement (140 litres/kg de viande), à l’irrigation du maïs (8 % des surfaces de maïs fourrage, soit 60 litres par kg de viande) et à l’eau utilisée en abattoir (7 litres par kg de viande).
Pour en savoir plus : http://idele.fr/recherche/publication/idelesolr/recommends/empreinte-eau-de-la-viande-bovine-des-verites-a-retablir/print.html
Source : http://idele.fr, avr. 12