Les chercheurs de l’UMR SAS ont appliqué, à trois régions françaises, la théorie des valeurs extrêmes (TVE) comme méthode statistique, avec l’objectif d’identifier les fermes laitières avec des productions de fourrages qui peuvent être considérées comme atypiques par rapport aux systèmes dominants.
La méthode a été appliquée sur un échantillon de 96 fermes laitières de Normandie, 140 de Lorraine et 154 du Nord-Pas-de-Calais. Cette méthode a permis d'identifier des sous-échantillons de 10 à 30 % d'exploitations laitières ayant le recours le plus élevé ou le plus faible au pâturage ou à l'ensilage de maïs dans chaque région. Les émissions de GES et la productivité laitière ont été évaluées dans ces groupes de fermes jugées extrêmes en termes de système fourrager.
En conclusion, les fermes caractérisées par un système fourrager très herbager avec des troupeaux plutôt multi-races produisent moins de lait (- 30 %), mais émettent en même temps moins de gaz à effet de serre (- 20 %). Les perspectives sont de mesurer les performances économiques de ces élevages « hors normes » en termes de systèmes fourragers et d’évaluer leur sensibilité aux aléas (vulnérabilité).
Lien vers l’étude (payante) : https://doi.org/10.1016/j.jenvman.2022.114537