« Le système alimentaire mondial doit réduire sa dépendance à l’égard des combustibles fossiles pour réussir à nourrir une population mondiale croissante », souligne un rapport de la FAO, publié à l’occasion de la conférence de l’ONU sur le climat à Durban.
« Il est à craindre à juste titre que la dépendance actuelle du secteur de l’alimentation à l’égard des combustibles fossiles puisse limiter sa capacité à répondre aux besoins alimentaires mondiaux. Le défi consiste à découpler les prix alimentaires et les fluctuations à la hausse des prix des combustibles fossiles », estime le rapport. Les prix élevés et fluctuants des hydrocarbures fossiles et les doutes quant à leur disponibilité future montrent, selon la FAO, que les systèmes agroalimentaires devraient passer à un modèle « intelligent » de consommation d’énergie.
La chaîne de l’alimentation (production, transformation, transport, commercialisation, consommation) représente, en termes d’énergie, environ 30 % de la consommation de l’énergie mondiale et produit plus de 20 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Les mesures qui peuvent être prises à l’échelle des exploitations incluent l’utilisation de moteurs plus économes en carburant, l’utilisation du compost et des engrais de précision, la gestion de l’irrigation et la distribution ciblée de l’eau, l’adoption de pratiques agricoles sans labour et l’utilisation de variétés végétales et animales moins dépendantes des intrants. Une fois que les denrées alimentaires ont été récoltées, l’amélioration du transport et des infrastructures, une meilleure isolation des installations de stockage, la réduction des emballages et du gaspillage alimentaire, ainsi que des appareils de cuisson plus efficaces offrent la possibilité de réduire encore davantage la consommation d’énergie dans le secteur alimentaire.
Source : http://www.campagnesetenvironnement.fr, 8 déc. 11