13es Assises de l’agriculture et de l’alimentation bio : Bio et agroécologie : quels liens ?
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Auteur : RIVRY-FOURNIER Christine
Revue : BIOFIL ( ), N° 145 | p. 14-15
Editeur : ÉDITIONS FITAMANT
Les liens entre agriculture biologique et agroécologie étaient au cœur des 13èmes Assises de l’agriculture et de l’alimentation bio, organisées par l’Agence BIO, le 6 décembre 2022, à Paris. Durant ces Assises, trois tables rondes et 13 intervenants ont évoqué la place de la bio au sein de la transition écologique française. Sébastien Windsor, président de l’APCA, a rappelé que l’objectif n’est pas d’opposer les agricultures, mais d’établir des passerelles pour améliorer et changer les pratiques agricoles. Loïc Guines, président de l’Agence BIO, a insisté sur le fait que la bio est le modèle agroécologique le plus abouti. Marc Fesneau, Ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, s’est voulu rassurant en expliquant que la bio occupe une place importante, et qu’elle doit poursuivre sa trajectoire malgré la période difficile qu’elle traverse. Pour André Selosse, microbiologiste et professeur au Muséum national d’histoire naturelle, le cas de la bio est exemplaire : elle contribue grandement à améliorer les sols avec l’absence de pesticides et l’apport d’engrais organiques. Selon lui, des progrès doivent, en revanche, être faits côté labour, afin d’éviter de déstabiliser le sol. Concernant la qualité de l’eau, Sarah Feuillette, cheffe du service Planification évaluation et prospective à l’Agence de l’Eau Seine-Normandie, aimerait atteindre 80 % de surfaces en bio pour améliorer la qualité de l’eau (beaucoup de captages sont fermés en raison de pollutions par des nitrates ou par des pesticides). Elle a insisté sur le fait que la bio rende beaucoup de services à la santé, de l’environnement et humaine. Elle dénonce aussi une « concurrence déloyale à la bio » de la part d’autres labels. D’où la nécessité de communiquer sur les bienfaits de la bio, et d'accentuer le soutien de la part des pouvoirs publics.